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Des arbres genetiquement modifies pour la phytoremediation

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Des chercheurs, de l’Institut de Recherches Agrobiologiques de Galice du
Conseil Superieur de Recherches Scientifiques (CSIC), travaillent sur le
developpement des peupliers noirs et des bouleaux genetiquement modifies
pour nettoyer les sols pollues par des metaux lourds, comme le cadmium et le
plomb, et des derives d’explosifs. Ces deux especes ont l’avantage d’avoir
une croissance rapide et de s’adapter aux differentes zones geographiques
espagnoles.
Actuellement, ces chercheurs, diriges par Antonio Ballester, attendent les
resultats d’une premiere experimentation avec des peupliers noirs sous
serres. Il s’agit d’exemplaires de 40 cm a peine, dont certains sont mis en
contact avec un substrat contamine par du plomb et d’autres sont plantes
dans une terre provenant de terrains miniers de Murcie. Le but est d’etudier
dix lignes transgeniques. Pour chacune d’elles, les genes, qui activent les
mecanismes d’emmagasinage des metaux lourds dans les cellules de la plantes,
sont exprimes a differents degres. Concretement, cette manipulation
declenche et regule la synthese des phytochelatines, molecules de la plante
qui ont la capacite de sequestrer les metaux lourds. Les arbres ont ete
modifies de telle sorte que l’accumulation des contaminants se fasse au
niveau du tronc et non dans les feuilles. Comme les peupliers noirs et les
bouleaux sont des arbres a feuilles caduques, le probleme de pollution se
reproduirait de nouveau avec la chute des feuilles si les metaux s’y
accumulaient.
Ces recherches s’orientent vers des resultats satisfaisants d’apres les
premieres analyses visuelles. Cependant avant de pouvoir appliquer cette
technique de phytoremediation, les chercheurs devront se soumettre a un long
processus d’evaluation et obtenir l’autorisation de la Commission Nationales
de Biosecurite. Ces arbres genetiquement modifies et qui ont sequestre des
polluants ne doivent pas presenter de danger pour la biodiversite.
De plus, cette technique de bioremediation, utilisant les arbres, comporte
plusieurs avantages par rapport a celles deja mises en pratique : elle coute
moins chere que la remediation physique, ensuite, elle decontamine plus que
les plantes annuelles (les arbres possedent une plus grande biomasse et
leurs racines atteignent des couches plus profondes) et, enfin, les arbres
sont facilement controlables a la differences des bacteries qui peuvent se
deplacer.
L’equipe de recherche de l’Institut de Recherches Agrobiologiques de Galice
mene aussi de front deux autres projets : l’amelioration genetique du
chataignier (qui a disparu du continent americain en 60 ans a peine) et la
conservation de la biodiversite grace a une banque de « minicopies » d’arbres
« cryo-conservees » dans de l’azote liquide.

Contacts :

  • Antonio Ballester, Departamento de Fisiologia Vegetal, Instituto de
    Investigaciones Agrobiologicas de Galicia, Consejo Superior de
    Investigaciones Cientificas (CSIC), avda de Vigo, s/n, campus universitario
    sur, apartado de correos 122, 15780 Santiago de Compostela, tel : +34 981 59
    08 58, fax : +34 981 59 25 04, courriel : Aballester iiag.cesga.es,
    http://www.iiag.csic.es
    Sources : Communique de Presse du CSIC, 09/06/05
    Redacteur : Tiphaine Lebreton Cluzel, service-sst ambafrance-es.org

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