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Recherches sur la structure des fonds de la mer : nouvel espoir

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Ces derniers temps, les recherches topographiques sur les fonds marins
autour du Japon retiennent beaucoup l’attention de sa population. Selon
les resultats obtenus, le Japon pourrait avoir le droit d’exploiter des
ressources naturelles dans des zones oceaniques plus etendues. Il s’agit
de fixer les limites du plateau continental dans le cadre de la
Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer. Entree en vigueur
en 1994, celle-ci oblige les Etats cotiers, desireux de declarer le
prolongement de leur plateau continental, a deposer a la Commission des
limites du plateau continental de l’ONU un dossier accompagne des
donnees scientifiques objectives et precises pour justifier leur
argumentation. La determination du plateau continental n’est pas
uniquement topographique mais permet de definir la zone ou les Etats
cotiers ont des droits prioritaires d’exploitation des ressources
biologiques, minerales et petrolieres. D’apres cette convention, les
Etats cotiers peuvent considerer comme faisant partie de leur plateau
continental toute la zone depuis le bord de la mer jusqu’a 200 milles
marins et, sous certaines conditions, ils pourraient la prolonger plus
loin : si la marge continentale s’etend au-dela de 200 milles marins,
les Etats cotiers peuvent fixer son rebord a 60 milles marins au plus du
pied du talus continental. Or, la Convention indique que le pied du
talus continental coincide avec la rupture de pente la plus marquee a la
base du talus. "Toutefois, cette definition du pied du talus ne
correspond pas a la structure des fonds des eaux japonaises" dit M.
Hiroshi IWABUCHI, Directeur de l’Office d’etude du plateau continental
de la Japan Coast Guard (JCG). Cette conception avait ete etablie en
faisant reference a des modeles topographiques sous-marins de
l’Atlantique qui sont relativement simples. Quant aux environs du Japon,
faisant partie d’une bande de subductions de plaques, la structure est
beaucoup plus compliquee, ce qui rend difficile l’identification des
pieds des talus. Dans ce cas, selon la Convention, on peut fixer le pied
du talus au point de contact entre une croute continentale (quelques
dizaines de km d’epaisseur) et celle oceanique (quelques km). Cependant,
l’identification de ce point n’est pas facile. Pour convaincre la
Commission de l’ONU, un grand nombre de donnees scientifiques devra etre
pret d’ici a mai 2009, delai fixe par la Convention. Dans ce contexte,
les mouvements deviennent tres actifs au sein du gouvernement japonais.
Une "Direction-cadre visant a la fixation des limites du plateau
continental" a ete lancee par le Conseil de liaison des ministeres
interesses mis en place en aout 2004 et dans ce cadre, les campagnes
oceanographiques sont renforcees par differentes equipes scientifiques.
Celle menee par la JCG a commence a recueillir les donnees demontrant
que la croute situee autour de l’ile d’Oki-no Torishima (a 1.700 km au
sud de Tokyo, la plus au sud du territoire du Japon) n’est pas oceanique
mais est une partie de la grande croute terrestre etendue au large de
Shikoku (l’une des 4 principales iles de l’archipel japonais). Par
ailleurs, les informations sont en cours d’unification pour prouver que
l’archipel d’Ogasawara (a 1000 km au sud de Tokyo) et la dorsale
oceanique Kyushu-Palau (au centre de la mer de Philippines) etaient, a
leur origine, une seule croute qui s’est brisee en deux il y a environ
30 millions d’annees, et entre les deux parties, un nouveau fond de la
mer est apparu et s’est etendu. De son cote, la JAMSTEC a decouvert que
la croute trouvee autour de l’archipel d’Ogasawara n’etait pas oceanique
mais continentale. Le Japon envisage ainsi de declarer que les fonds de
ces zones constituent le prolongement du territoire terrestre a la
Commission de l’ONU avant le delai. Si ses arguments etaient reconnus,
le Japon aurait un supplement oceanique exclusif equivalant a 1,7 fois
son territoire. "Grace aux efforts scientifiques et politiques, nous
avons pu commencer a avoir des espoirs" dit M. TANI, Conseiller a
l’Office d’etude du plateau continental aupres du Secretariat du Cabinet
du Premier Ministre.

Sources : Quotidien Asahi, 02/05/2005 ; site web de la JCG :
http://www.kaiho.mlit.go.jp Redacteur : Kumiko UEHARA
interprete.sst ambafrance-jp.org Ref : 364/OCE/43

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