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Activites medicales illegales : les fausses promesses des cellules souches

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Le Service federal de surveillance de la sante publique et du developpement social (Roszdravnadzor) a publie les resultats de la longue campagne contre l’utilisation des technologies cellulaires non enregistrees. De concert avec le Parquet general, il a verifie 42 cliniques et salons de beaute de Moscou qui utilisent ces techniques. Certains etablissements promettaient a leurs clients un rajeunissement a l’issue d’une suite d’« implantations de cellules souches ». Les cellules etaient d’origine inconnue. Un traitement rajeunissant coutait vingt a trente mille dollars. Au vu des resultats des verifications, le Roszdravnadzor a suspendu la licence d’activite medicale de 37 organisations. Son directeur Ramil Khabriev souligne : « Aujourd’hui il n’existe pas de technologies cellulaires autorisees dans la sante publique ». Elles ne peuvent etre utilisees qu’apres avoir ete homologuees officiellement. A ce jour, aucune n’est enregistree car aucun centre de recherches n’a encore fait de demande appropriee. « En ce qui concerne l’emploi de technologies non autorisees, la Russie a laisse derriere elle les Etats-Unis, le Japon et d’autres pays industrialises », affirme le chef du service d’enregistrement des medicaments du Roszdravnadzor, Serguei Tkatchenko. Alors que, « aucune technologie cellulaire n’a ete reconnue inoffensive », souligne-t-il. D’apres Serguei Tkatchenko, l’utilisation de cellules souches comporte un risque de pathogenese, ce que les etablissements indelicats passent sous silence. Ces cellules sont pourtant benefiques. On sait qu’une augmentation de leur nombre dans l’organisme humain favorise le retablissement des organes malades et des tissus endommages en procreant des cellules jeunes et saines a la place des « mauvaises ». Cependant, l’avantage que les cellules souches ont de se diversifier (de creer des tissus differents) est aussi un inconvenient car elles peuvent « engendrer du tissu tumoral ». L’homme n’a pas encore appris a predire le comportement de ces cellules et encore moins a le commander. « Nul ne peut dire dans quel organe une cellule souche se fixera et comment elle se developpera. Des faits concrets d’apparition de maladies cancereuses ont deja ete constates », souligne l’expert. Seulement cinq etablissements medicaux dont quatre se trouvent a Moscou (Centre cryogenique, Institut de transplantologie et des organes artificiels du ministere de la Sante publique, Institut de chirurgie Vichnievski et Banque de cellules souches), sont autorises a prelever, a transporter et a stocker des cellules souches. Elles peuvent etre prelevees sur n’importe quel tissu : la moelle osseuse, le sang peripherique, le sang de cordon ombilical, les tissus adipeux... Dix a quinze centres et etablissements medicaux menent des recherches scientifiques sur les technologies cellulaires, d’apres Serguei Tkatchenko. Ramil Khabriev fait remarquer pour sa part que « les resultats obtenus par les chercheurs russes sont comparables a ceux des scientifiques occidentaux ». Les leaders dans ce domaine sont le Centre cardiologique de Moscou, l’Institut d’hematologie de l’Academie de medecine de Russie, l’Institut de transplantologie, le Centre d’oncologie Blokhine, l’Institut de medecine experimentale de Saint-Petersbourg, des centres de Tomsk et de Novossibirsk (Siberie). Des recherches fondamentales sont en cours a l’Academie des sciences. Le Roszdravnadzor a l’intention de placer les technologies cellulaires sous un controle rigoureux et de continuer sa campagne contre les manipulations cellulaires. Prenant a temoins des patients des cliniques et des salons de beaute indelicats, Ramil Khabriev a promis de lancer des enquetes. Ces etablissements auront des problemes serieux, a-t-il promis. La publicite pour les technologies cellulaires non autorisees sera interdite par le Service federal anti-monopole. Sources : RIA-Novosti, 05/04/2005

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