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Auto-organisation pour les ordinateurs

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Les ordinateurs deviennent de plus en plus puissants (de 200 millions actuellement a 1 milliard de transistors d’ici 2010 selon les informaticiens), mais egalement de plus en plus complexes. Il faut cependant qu’ils restent accessibles a l’homme et donc utilisables. C’est pourquoi les ordinateurs de demain se doivent d’etre plus flexibles et plus autonomes, c’est-a-dire plus « organiques ».
C’est dans ce cadre que l’Agence de Recherche Allemande (DFG) a lance 19 projets, dont deux ont ete attribues aux informaticiens de l’universite Friedrich-Schiller de Jena.
Le premier, dirige par le Docteur Fey, s’occupe des detecteurs optiques intelligents. Le groupe de recherche emprunte aux societes d’insectes le marquage par odeurs qu’utilisent leurs individus pour faciliter leur orientation, et cherchent a le mettre en pratique. Ainsi, le « Marching Pixels », un procede qui fonctionne grace a la remanence d’un point-image sur le detecteur qui envoie ainsi un signal, doit permettre au systeme de detection de suivre un objet ou de calculer la longueur d’un objet a saisir.
Les nouvelles structures organisationnelles doivent permettre un travail independant des differentes composantes, sans attendre d’ordre de la partie centrale.
Le second projet est conduit par le Docteur Dittrich. Celui-ci explique que tous les etres vivants traitent les informations a un niveau chimique, et le resultat emerge de l’interaction d’une multitude d’unites relativement simples (les molecules). M. Dittrich veut transferer ce traitement chimique de l’information aux elements technologiques que l’homme fabrique. La difficulte reside dans ce que de tels systemes ne peuvent etre programmes avec des methodes habituelles, car un programme chimique ne se compose pas d’une sequence d’instructions, mais d’un grand nombre de molecules et de regles de reaction interdependantes. Il souhaite donc developper de nouvelles methodes de programmation.

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