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De nouveaux laboratoires de recherche sur le nucleaire a Caorso

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La centrale nucleaire de Caorso, dans la province de Piacenza, est en phase
de desactivation et de demantelement (le combustible irradie est, par
ailleurs, sur le point d’etre transfere a l’etranger). Cette centrale
deviendra tres probablement un centre international de recherche sur la
fusion nucleaire a chaud, fusion consideree par certains comme une des
solutions energetiques relativement propres pour le futur. Le ministre de
l’environnement Altero Matteoli a annonce : " c’est une hypothese prise en
consideration et qui n’interfere absolument pas avec les activites de
demantelement qui sont en cours. Nous avons recu une offre allant dans ce
sens de la part du MIT suggerant d’utiliser les structures pour des
activites de recherche a niveau international sur la fusion comme, par
exemple, le projet Ignitor du professeur Bruno Coppi ".
Certains ont vu dans l’interet de Matteoli pour l’ex-centrale nucleaire une
initiative s’alignant sur la proposition, emise par le president du conseil
Silvio Berlusconi, de reconsiderer l’option du nucleaire. Le Ministre de
l’environnement a nie cette rumeur. Toutefois, certains experts nucleaires
italiens sont convaincus que l’avenir nucleaire du pays pourrait repartir de
Caorso, en profitant de la preexistante autorisation pour construire une
nouvelle centrale de 1000 Mw. Matteoli a coupe court declarant que " la
precedente autorisation concernait l’ancienne centrale et, donc, ne pourrait
certainement pas etre reutilisee " et que l’idee n’etait pas envisageable
car il serait necessaire de lancer de nouvelles procedures.
Matteoli, dans le passe, s’etait exprime contre la reprise du nucleaire et
confirme ne pas avoir changer d’idee. D’apres lui, " l’Italie a dit non au
nucleaire avec le referendum de 1987. Aujourd’hui il semble problematique de
vouloir construire de nouvelles centrales, aussi bien pour des raisons de
delais, car il faut plus de 10 ans pour la construction, que par rapport a
l’opposition des communautes locales. Plutot que de penser a un retour au
nucleaire, il serait plus fructueux d’envisager de nouvelles formes
d’energie, comme l’hydrogene ". Il faut, selon lui, avoir d’autres
considerations sur le nucleaire relatives aux centrales a fission, centrales
a fusion, et aux autres possibilites d’innovation. Rappelons que la fusion
thermonucleaire est la reaction normale qui survient dans le soleil et les
autres etoiles, ou des noyaux d’elements legers, comme l’hydrogene et ses
isotopes, fusionnent a temperature et pression elevees en liberant d’enormes
quantites d’energie.
Le paradoxe est que, alors que l’on parle tant du nucleaire, le probleme de
stockage des dechets reste irresolu. Apres l’echec de Scanzano, il semble
que la localisation du site national ait ete refoule. " La recente sentence
de la Cour Constitutionnelle, qui a considere comme inconstitutionnelles les
lois de certaines regions interdisant meme le transport de dechets
nucleaires sur leur territoire, a reouvert le probleme de la recherche d’un
centre de stockage pour les dechets nucleaires italiens " a assure Matteoli,
qui a rappele que le transport des dechets nucleaires a l’etranger coute
aussi cher que la construction d’un depot. Le manque d’un site national
penalise les entreprises italiennes et les utilisateurs qui payent dans
leurs factures les couts supplementaires d’elimination des dechets. En
decembre dernier, un decret a ete signe stipulant que les dechets nucleaires
de toutes les ex-centrales nucleaires seront traites a l’etranger. Uranium
et plutonium seront reutilises a l’etranger. 3% des dechets retourneront en
Italie quand existera un endroit pour les stocker, de toute maniere au plus
tard d’ici vingt ans. Le cout tournera autour de 300 millions d’euro.

Sources : Il corriere della sera, 03/02/2005

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