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Genes et criminalite

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La criminalite est un champ de recherche sociobiologique fortement
controverse. Alda Ambrosio, chercheuse de l’unite de genetique clinique et
moleculaire de l’Institut de Medecine Legale (INML) ne le nie pas, bien
qu’elle s’interesse aux genes responsables des maladies comportementales.
Cette derniere a soutenu sa these en juillet 2006 sur le role de la
genetique dans le cas de la schizophrenie et des maladies bipolaires. Elle
concentre desormais ses travaux sur le gene de susceptibilite au suicide, a
l’alcoolisme et a la criminalite, sur lequel elle dit avoir deja quelques
resultats.
Son travail est un travail pionnier au niveau national concernant le suicide
et l’alcoolisme, et inedit au niveau mondial en ce qui concerne la
criminalite. Elle considere que la societe, dubitative face au determinisme
genetique, est a l’origine du retard dans ce domaine. C’est l’urgence de la
situation qui encourage Alda Ambrosio a continuer ses travaux car, selon
elle, ces maladies sont tres presentes dans notre societe schizophrenique
qui face aux difficultes se refugie dans l’alcool, la drogue, ou autre. Le
but de ses travaux est de trouver le gene de susceptibilite afin de prevenir
le passage a l’acte et d’eviter les catastrophes.
La relation entre gene et maladie comportementale a deja fait l’objet de
plusieurs etudes dont il est ressorti que la correlation entre la genetique
et ces maladies est forte mais selon Alda Ambrosio ces resultats ont
toujours ete devalorises et n’ont pas ete acceptes pour des raisons
psychologiques. Il est donc evident, pour elle, que ces maladies sont
davantage liees au facteur genetique qu’au facteur social ou
environnemental.
Alda Ambrosio a deja constitue un echantillon comprenant, d’une part 250
victimes de suicide et 180 « controles », c’est-a-dire des personnes decedees
sans antecedent psychiatrique, et d’autre part un echantillon de 450
personnes alcooliques. Elle envisage desormais d’etendre son etude au niveau
des prisons du Portugal ou les criminels seront classes selon des
caracteristiques similaires telles que le type de crime, la violence du
crime, l’alcoolisme ou encore la depression. Prochainement, cette etude
s’interessera au cas des personnes n’ayant pas commis de crime afin de
savoir si elles sont susceptibles d’en commettre dans le but de faire de la
prevention.
Le travail de cette unite a ete soutenue par l’INML et par la Faculte de
l’universite de Coimbra mais compte desormais sur le financement de projets
de Fondation des Sciences et des Technologies (FCT) et sur des organismes
d’Amerique du nord pour avancer dans ces recherches.

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