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L'arme secrete des infections bacteriennes

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Les chercheurs de l’Universite de Colombie Britannique ont reussi a schematiser l’arme infernale qu’utilisent les bacteries pour nous injecter des maladies telles que les intoxications alimentaires, la dysenterie ou encore la peste bubonique, la typhoide, ou la coqueluche. Ces bacteries sont capables de fabriquer une seringue moleculaire qui se plante dans les cellules de leur hote et injecte leurs proteines toxiques. D’apres Natalie Strynadka, professeure associee en biochimie a UBC et chercheuse a l’Institut Medical Howard Hugues, les chercheurs ont reussi a obtenir une image tres precise de la base de la seringue, molecule cle sur laquelle les autres elements s’organisent.
Auparavant, les biologistes avaient une representation assez floue du mecanisme de formation de cette seringue. Maintenant, il leurs sera possible de creer des medicaments specifiques pour l’empecher de se former au lieu de tester des centaines de milliers de composes sur les bacteries pour voir quels effets ils pourraient avoir. En bloquant le processus de formation de cette aiguille, l’infection ne peut se developper car cette seringue est le seul moyen d’action d’un grand nombre de bacteries comme l’ E. coli ou les salmonelles. C’est donc une cible importante pour le developpement de nouveaux antibiotiques. De plus, la molecule identifiee est specifique a ce type de bacterie et n’apparait pas chez l’homme.
Le Dr Strynadka a schematise la molecule grace a la cristallographie, une methode de determination de la structure des proteines qui analyse leur mode de diffraction lorsqu’elles sont bombardees par des rayons X. Ces rayons sont produits par un synchrotron dont l’utilisation a permis d’obtenir une image bien plus precise de la proteine. Faire cristalliser la molecule avant de pouvoir l’observer a cependant necessite des annees de travail. Par ailleurs, il faudra probablement encore cinq a dix ans aux chercheurs pour developper un medicament capable d’inhiber ce groupe de bacteries.

Sources : The Vancouver Sun, 02/06/2005
Redacteur : Delphine Dupre, VANCOUVER,
attache-scientifique consulfrance-vancouver.org

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