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La polemique des technologies anti-plagiat

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Des etudiants du lycee de McLean (comte de Fairfax) en Virginie se rebellent
contre un systeme anti-plagiat mis en oeuvre par une entreprise
californienne appelee « Turnitin » qui devient le sous-traitant de nombreux
lycees et universites pour detecter les plagiats.
Le systeme repose d’abord sur pres de 22 millions de textes, dont des
comptes-rendus et rapports du monde entier, mais aussi au fur et a mesure
les textes des etudiants, pour verifier l’authenticite de la redaction des
etudiants. Lorsqu’un etablissement, lycee ou universite, a un contrat avec
Turnitin (parfois via un contrat cadre au niveau du comte ou de l’etat), les
professeurs peuvent envoyer le travail de leurs etudiants qui est insere
dans la base de donnees et confronte aux millions d’autres documents. Cela
permet, avec une indexation efficace, de determiner les reprises de texte.
Avec l’usage de l’Internet qui devient de plus en plus generalise, la
recherche de references derive parfois, par la possibilite de faire du
« copier-coller », en emprunts parfois abusifs. Le recours au logiciel
anti-plagiat a donc pour but de dissuader les etudiants de reutiliser le
travail des autres pour leurs redactions. Les createurs de « Turnitin » disent
que c’est egalement une facon d’apprendre aux etudiants comment bien citer
leurs sources et comment paraphraser correctement.
Mais les etudiants rejettent l’emploi de cette technologie au motif qu’il
induit un soupcon a priori de culpabilite alors que les cas de plagiat
seraient rares (il y aurait eu seulement 3 cas de plagiats depuis 2002 a
l’ecole de Broad Run, dans le comte de Loudoun, egalement en Virginie.).
Cette assertion semble cependant dementie par une etude du Center for
Academic Integrity, etude qui conclut a une forte prevalence du phenomene,
tandis qu’un recent scandale a l’universite d’Ohio pointe dans le meme sens.
Par ailleurs, certains soulevent la question du respect de la propriete
intellectuelle, puisque les textes des etudiants sont ainsi ensuite
reutilises (a fins commerciales) par Turnitin sans le consentement de leurs
auteurs. Les etudiants de McLean ont lance une petition contre l’usage de « Turnitin » en expliquant que l’ajout de leur travail a la base de donnees
est une violation de leur droit d’auteur.
Le comte de Fairfax finance l’usage de « Turnitin » pour trois-quarts des
lycees dans le comte depuis 2003, en payant entre 24.000 et 30.000 dollars
par an (ou 80 centimes par etudiant). McLean et Broad Run ne sont pas les
seules institutions a utiliser « Turnitin ». Parmi ses clients, « Turnitin »
compte aussi des universites telles que Georgetown et le University College
du Maryland.

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