Le Bresil reconsidere la gestion de ses ressources forestieres

Le projet de loi sur le developpement durable des forets du domaine
publique bresilien est actuellement en cours d’etude a la Chambre des
Deputes. Il envisage la creation du Service Forestier Bresilien (SFB) et
du Fonds National pour le Developpement Forestier (FNDF). L’origine de
ce projet provient du manque constate d’organismes nationaux assurant la
protection des forets. En effet, tandis que l’Agence National de l’Eau
(ANA) gere les ressources hydriques du pays et que l’Agence National du
Petrole (ANP) surveille les explorations petrolieres, aucun organisme
bresilien ne reglemente la gestion des ressources forestieres. Selon le
depute Miguel de Souza, president de la commission en charge de
l’elaboration du projet de loi, trois modes de gestion differents seront
mis en place : les unites de conservation, les concessions
communautaires et les concessions privees. Les unites de conservation
permettront la preservation durable des forets, les concessions
communautaires pourront abriter des populations indiennes, et les
entreprises se porteront candidates a des procedures d’appels d’offres
pour obtenir une concession privee. Le FNDF assurera la surveillance du
developpement durable de ces forets, et sera finance par l’argent issu
des concessions privees. " Aujourd’hui les forets sont en train d’etre
ravagees clandestinement et le Gouvernement en a perdu le controle "
explique le depute. Ce projet est loin de faire l’unanimite puisque un
mouvement de protestation, forme par des politiciens, des intellectuels
et des chercheurs provoque une polemique en mettant en evidence les
experiences desastreuses en la matiere, mises en place en Afrique
equatoriale, en Asie du sud-est et plus recemment en Australie. Ces
plans de surveillance avaient provoque une surexploitation de ces
forets, entrainant des degats irreparables sur leur biodiversite. Les
detracteurs du projet de loi s’inquietent en outre de la part
considerable du territoire Amazonien cedee aux multinationales
etrangeres qui s’arrachent de plus en plus cette mine d’or verte. En
effet, la quantite de biodiesel que l’on peut extraire en Amazonie, a
partir de l’huile de palme (le dende), est suffisante pour produire huit
millions de barils par jour, soit l’equivalent de la production
petroliere de l’Arabie Saoudite...