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Le Royaume-Uni vote contre la declaration des Nations Unies concernant le clonage humain

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La declaration sur le clonage humain a ete approuvee par la Commission Juridique (Sixieme commission) des Nations Unies le 18 fevrier 2005, et devait etre votee le 8 mars 2004 par la 59e assemblee generale des Nations Unies. Le Royaume-Uni devait, au cours de cette assemblee generale, voter contre la declaration en question. Parmi les pays europeens qui s’opposent egalement a cette declaration, on peut noter entre autres la France, la Belgique, la Suede, la Finlande, les Pays-bas. Plus loin, Singapour, la Coree du Sud, la Syrie ou encore le Canada ont egalement vote contre. La declaration, qui est non executoire et ne presente pas de statut legal, appelle les pays a interdire toute forme de clonage humain, qu’il soit reproductif ou therapeutique. Le gouvernement britannique, qui a longtemps fait etat de son opposition a une telle declaration, a annonce qu’il s’opposerait a une telle decision et continuerait a soutenir activement la recherche sur les cellules souches, et celle visant a ameliorer les techniques de clonage, avec pour objectif clair de developper de nouveaux traitements. Il rappelle egalement que le clonage reproductif est illegal au Royaume-Uni depuis novembre 2001 et que toute personne utilisant cette technique est passible d’une peine allant jusqu’a 10 ans d’emprisonnement. Le Ministre de la sante, John Reid, a clairement indique l’intention du gouvernement de voter contre cette declaration, estimant que la mise en place d’une telle mesure pourrait refuser l’acces de traitements potentiels a des patients atteints de maladies graves, par exemple la maladie de Parkinson, les troubles cardiovasculaires ou encore le diabete insulino-dependant. En effet, le gouvernement estime que la recherche sur les cellules souches est potentiellement aussi importante pour la sante publique que la decouverte des antibiotiques pour traiter des conditions graves ou debilitantes. Parlant au nom du gouvernement, il deplore le fait que les Nations Unies n’aient pas reussi a trouver un accord permettant d’interdire le clonage reproductif dans le monde entier de facon legale et executoire, « du a un petit nombre de pays refusant de maniere intransigeante que d’autres pays souverains puissent decider au niveau national de la marche a suivre en matiere de clonage therapeutique ». Il souligne que la declaration des Nations Unies, non executoire, ne changera en rien le soutien apporte a la recherche publique sur les cellules souches au Royaume-Uni. Bref historique Fin 2001, a l’initiative de la France et de l’Allemagne, les Nations Unies avaient mis en place une commission chargee de proposer un projet de convention internationale d’interdiction du clonage reproductif. Sous la pression d’un groupe de 30 pays dont les Etats-Unis et l’Espagne, l’examen de l’adoption de cette convention avait ete repoussee a une date ulterieure. En octobre 2003, le Costa-Rica avait alors soumis a la 58e assemblee generale des Nations Unies une resolution demandant aux Nations Unies de mettre en place une convention internationale interdisant le clonage humain sous toutes ses formes. Cette resolution etait soutenue par 64 pays, dont les Etats-Unis. En parallele, la Belgique avait soumis une seconde resolution, soutenue par 21 pays dont le Royaume-Uni et la France, appelant a une convention internationale qui interdirait le clonage reproductif et laisserait a chaque pays le controle du clonage therapeutique au niveau national. Aucun vote ne prit place a cette date, et l’Organisation de la conference islamique proposait une motion reportant toute consideration en la matiere a une date ulterieure. En novembre 2004, la 59e assemblee generale avait propose de discuter la possibilite d’une declaration non executoire en fevrier 2005. Le 8 mars dernier, le Royaume-Uni et 33 autres pays dont la France votaient contre cette declaration alors que 84 votaient pour ; 37 pays se sont abstenus. Sources : Department of Health, DoH, 07/03/05, http://www.dh.gov.uk ; Centre de Nouvelles ONU, 08/03/05, http://www.un.org Redacteur : Dr Claire Mouchot

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