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Les plantes, nouveaux laboratoires de synthese

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De nombreuses molecules complexes sont produites naturellement par les
plantes. Par exemple, chez la Pervenche de Madagascar (Catharanthus roseus),
une seule voie biosynthetique est responsable de la formation d’environ 130
alcaloides differents. L’une des molecules ainsi produite, la vinblastine,
est utilisee pour son action anti-cancerigene.
Une equipe du MIT a cherche a utiliser ce potentiel de synthese pour
produire de nouvelles molecules avec des qualites therapeutiques
potentielles. Les chercheurs ont cultive des plants de C. roseus en les
approvisionnant en derives synthetiques de tryptamine, l’un des precurseurs
de la vinblastine. L’objectif est de produire de nouvelles molecules
incorporant les variations de structures effectuees sur le precurseur.
L’equipe a ainsi pu detecter dans les extraits de plants approvisionnes en
derives de tryptamine des alcaloides analogues a la vinblastine differents
de ceux detectes dans les extraits de plants approvisionnes en tryptamine.
L’evaluation des proprietes biologiques de ces molecules est en cours.
L’interet de ce type de manipulations, encore peu developpees chez les
plantes mais plus courantes sur les microorganismes, est de :

  • produire des molecules dont la synthese chimique est difficile,
  • developper de nouveaux composes dont la structure est similaire a ceux
    presents naturellement dans l’environnement et pouvant presenter des
    proprietes interessantes
  • et comprendre les mecanismes mis en jeu lors de la synthese.

Aujourd’hui, l’extraction de la vinblastine, et autres composes synthetises
par la plante, est une operation couteuse. Transferer le potentiel
synthetique de la plante dans des micro-organismes modifies qui produiraient
alors ces composes permettrait de reduire les couts. C’est ce a quoi
travaille une autre scientifique du MIT, Kristala Jones Prather. Le Dr.
Prather appartient au programme de biologie synthetique SynBERC (Synthetic
Biology Engineering Research Center) dont l’objectif est d’utiliser des
segments d’ADN, repertories selon leur fonction dans des bases de donnees,
pour construire integralement des organismes nouveaux. Le projet du Dr
Prather est de developper plus particulierement des microbes capables de
produire la vinblastine.

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