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Les secrets de l'attaque cardiaque ??

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Selon un article publie dans le journal PNAS, un petit type de molecule
appele microARN (miARN) pourrait provoquer des changements morphologiques
des cellules du myocarde precurseurs de problemes cardiaques.
Les miARN sont des petits composes nucleotidiques qui controlent
l’expression de genes specifiques. Une fois codes par l’ADN, les dsARN (ARN
double brin) sont decoupes par la proteine « dicer » en miARN (sequences de 20
a 25 paires de bases). Cette courte sequence est ensuite prise en charge par
le complexe RISC (RNA-« Induced Silencing Complex »). Lorsque la
reconnaissance entre l’ARN messager et le miARN est parfaite, le complexe
RISC degrade l’ARN messager et empeches sa traduction. Malgre leur petite
taille (0,2% en moyenne des ARN messagers), les miARN presentent un puissant
systeme de controle de l’expression de genes specifiques. Les chercheurs ont
trouve de nombreuses implications naturelles de l’interference a ARN
(cancers, developpement, activite antivirale).
Recemment, cette technique est mise a profit pour les recherches
fondamentales et les applications cliniques.
L’equipe d’Eric Olson, biologiste moleculaire du "Southwestern Medical
Center" de l’Universite du Texas, a Dallas, a recherche et isole 186 miARN
exprimes dans les cellules du coeur de souris soumises artificiellement a
des attaques cardiaques. Parmi ces molecules, 5 sont sous-exprimees dans les
cellules malades et 11 sur-exprimees. Par ailleurs, 5 de ces miARN
sur-exprimes ont ete retrouvees dans des quantites abondantes chez les
patients ayant subit une attaque cardiaque.
Pour verifier si ces miARN peuvent etre les causes de troubles cardiaques
(ou seulement des consequences), les chercheurs ont injecte 3 de ces miARN
chez la souris. Ceci a induit, dans le cas du miARN 195, des effets
structuraux et fonctionnels nefastes sur le coeur de la souris. Par
consequent, la frequence de problemes cardiaques est augmentee chez ces
souris, qui par ailleurs, comportent des cellules musculaires cardiaques
desorganisees d’une taille plus importante.

Olson avoue ne pas savoir quels genes sont cibles par ce miRNA, mais il
pense avoir mis le doigt sur un nouveau systeme de regulation par lequel le
coeur controle son activite et sa croissance. Actuellement, il recherche les
proteines qui sont controlees par ce mecanisme afin, a plus long terme, de
developper des traitements pour lutter contre les maladies cardiaques.
Cette etude est un bon exemple de l’importance que pourraient jouer les
miARN sur les anomalies physiologiques qui influencent les pathologies.
Considerant l’importance prise par les miARN, Deepak Srivastava, Directeur
du « Gladstone Institute of Cardiovascular Disease » a l’Universite de
Californie, a San Francisco, pense que ce genre de constat devrait etre de
plus en plus frequent dans les annees a venir.

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