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Paturages sales : effet du sel sur les ruminants

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La grande majorite des sols salinises secondaires australiens est situee dans des zones non-irriguees. Ce type de salinite (dryland salinity) resulte de la montee des nappes phreatiques naturellement salees suite au defrichement de la vegetation native.
L’etablissement de paturages incorporant des plantes tolerantes au sel
(Atriplex) dans ces zones affectees contribue a leur rehabilitation tout en constituant une source de revenu pour les exploitants agricoles. Ces terres restent largement sous-exploitees en raison du peu de donnees disponibles relatives a la gestion des troupeaux sur les paturages sales.
Le centre de recherche cooperative (CRC) for Plant-based management of Dryland Salinity (ou CRC Salinity) a examine les effets d’un regime alimentaire riche en sel sur la consommation volontaire Volontaire
Volontariat
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et la fonction digestive des ovins et bovins.
Le seuil de tolerance au sel des moutons merinos a ete mesure en termes de consommation et de digestibilite. Il apparait que cette derniere diminue avec une augmentation de la concentration en sel. Une alimentation contenant jusqu’a 8,5% de sel (matiere seche) ne semble pas affecter le gain de poids des moutons et des bovins. Cependant une concentration en sel de 20% dans l’aliment s’accompagne d’une forte diminution de la consommation (55%) qui freine la croissance des animaux. Une etude en cours des populations microbiennes du rumen devrait permettre d’identifier les bacteries resistantes au sel.
Si des aliments sales, non sales ou a forte valeur nutritive leur sont offerts, les moutons continuent neanmoins a selectionner une certaine quantite d’aliment sale (jusqu’a 14%). Les analyses d’urines suggerent que les agneaux ont une capacite limitee a eliminer le sel ingere et, qu’en consequence, ils autoregulent leur consommation d’aliments sales. La necessite de maintenir la pression osmotique plutot que la presence de sel dans la nourriture semble etre le facteur limitant de la consommation.
Les effets de regimes forts en sel sur les brebis gravides, et en particulier sur le developpement foetal, et sur la tolerance au sel des jeunes ont ete egalement etudies. Les resultats preliminaires montrent que les agneaux nes de brebis ayant eu une alimentation riche en sel pendant la gestation semblent preferer les aliments legerement plus sales et boivent moins d’eau apres avoir consomme du sel. Il apparait que leurs taux sanguins en hormones impliquees dans le controle de la concentration en sel different des taux observes chez les agneaux nes de brebis nourries avec des aliments peu sales.
Ces informations seront utilisees pour mettre en place des strategies pour une meilleure gestion des paturages et des elevages dans les zones salinisees.

Sources : - CRC Salinity - http://www.crcsalinity.com/

  • Focus on Salt, 09/2006, N.38

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