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Radio-immunotherapie du SIDA : une nouvelle approche pour traiter l'infection ?

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Avec le SIDA, la grippe aviaire, la tuberculose, la malaria et les bacteries
multi-resistantes, les maladies infectieuses restent un sujet essentiel qui
necessite de nouvelles approches de therapies antimicrobiennes. L’une des
solutions envisagees par l’equipe de Harris Goldstein du College Albert
Einstein de New York est la radio-immunotherapie, qui a deja montre son
efficacite dans le traitement des cancers.
Les strategies vaccinales contre le virus du sida sont actuellement limitees
par le fait que les anticorps produits sont capables de reconnaitre et fixer
le virus, mais pas de le neutraliser. Ils ne parviennent en aucun cas a tuer
les cellules infectees. Ekaterina Dadachova, premier auteur de l’article
publie le 6 novembre dans « PLoS Medecine », propose une methode qui pourrait
tuer directement les cellules infectees en creant des clusters d’isotopes
radioactifs autour de la cellule tout en epargnant le plus possible les
cellules saines.
Les chercheurs ont donc cree des anticorps specifiques d’antigenes viraux
exprimes a la surface de la cellule infectee (gp41 et gp120). Ces anticorps
ont ete couples a deux isotopes radioactifs, le bismuth 213 et le rhenium
188.
Apres verification du fait que ces anticorps modifies sont capables de lyser
des cellules infectees in vitro, des souris comportant des cellules
infectees par le VIH ont ete traitees et 99% de celles-ci ont ete eliminees.
Le compose semble fonctionner sainement puisque les cellules sanguines
saines de la souris n’ont ete affectees qu’avec de fortes concentrations
d’anticorps.
Ekaterina Dadachova declare que, compte tenu de ces resultats encourageants,
son equipe recherche une compagnie pharmaceutique pour effectuer des essais
cliniques. Cependant, des questions majeures restent posees, notamment le
cas des cellules dites « reservoirs » qui contiennent le virus latent et qui
n’expriment pas d’antigenes viraux.
S’il est approuve par la FDA, ce traitement apparait plus comme une solution
complementaire des therapies existantes. Selon David Montefiori, chercheur
de Duke University, cette approche pourrait constituer un traitement unique,
si son efficacite sur des cellules humaines est demontree et qu’on arrive a
eliminer les cellules reservoirs (cellules dendritiques infectees, etc.). Un
travail considerable reste encore a effectuer...

Pour en savoir plus, contacts :
« Treatment of infection with radiolabeled antibodies » 2006 Dadachova E. Q.
J. Nucl Med Mol Imaging 50 (3) pp 193
Sources : - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/LFi12

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