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Un virus pour combattre le cancer

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D’ici quelques annees, la medecine pourrait se faire des virus un allie precieux pour combattre le cancer. Des resultats recents confirment les proprietes anticancereuses du petit virus de la stomatite vesiculaire (VSV), capable de cibler et de tuer les cellules d’une tumeur. Chez la souris, ce virus s’est avere un traitement efficace contre le cancer du colon ainsi que des ovaires.
Un professeur au Departement des sciences biologiques de l’Universite du Quebec a Montreal s’interesse au virus de la stomatite vesiculaire (VSV) depuis plusieurs annees. Ses recherches, supportees par le Conseil de recherche en sciences naturelles et en genie du Canada, analysent les mecanismes de l’infection virale. Parmi ses travaux recents, une collaboration avec un professeur de l’Universite d’Ottawa montre que le VSV possede des proprietes qui le rendent apte a tuer selectivement les cellules cancereuses.
Il y a longtemps que l’on soupconne que certains virus pourraient devenir des agents anticancereux efficaces. Toutefois, il est difficile d’identifier la souche virale ideale pour cet emploi. Celle-ci doit cibler les cellules cancereuses et non pas provoquer une infection chez les cellules saines et le virus doit aussi cibler les metastases, et au final, etre elimine par l’organisme. Les chercheurs ete en mesure d’isoler deux souches du VSV, soit
AV1 et AV2, qui correspondent a tous ces criteres.
Les cellules cancereuses souffrent de nombreuses defectuosites cellulaires dont la secretion d’interferon, souvent compromise. Pour cette raison, les cellules cancereuses sont plus sensibles a une infection virale. Les cellules normales sont protegees de l’infection par le VSV. Non seulement elles secretent des interferons antiviraux de maniere constitutive, mais le contact avec les virus des souches mutantes AV 1 et 2 en entraine une production accrue qui les protege. Le VSV a aussi l’avantage de se reproduire tres rapidement. Il peut ainsi se repandre dans les tumeurs et les enrayer efficacement en y provoquant l’apoptose.
Les therapies impliquant l’utilisation d’un virus soulevent toutefois la crainte d’une pathogenicite inattendue. Chez certains animaux de ferme, le VSV provoque des symptomes qui s’apparentent a ceux de la fievre aphteuse.
De plus, le chercheur quebecois a demontre que certaines souches sont deficientes a induire l’apoptose. A cause de ce mecanisme attenue, la cellule survit a l’infection, et le virus s’y installe de facon persistante, ce qui a entre autres ete observe chez des cellules neurales. Chez les animaux, ces infections persistantes entrainent des symptomes neurologiques.
De tels cas n’ont cependant jamais ete rapportes chez l’humain et, fait encourageant, toutes les souches testees jusqu’ici sont hautement sensibles aux interferons que les cellules humaines saines secretent. L’injection supplementaire d’interferons aux souris atteintes de cancer traitees par le VSV a aussi augmente leur taux de guerison.
L’utilisation du VSV contre le cancer n’a pas encore atteint l’etape des tests cliniques au Canada.

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