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Une Terre « boule de neige » ? La preuve par l'iridium

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L’equipe de Christian Koberl, de l’Institut des Sciences geologiques de
l’Universite de Vienne (Institut fur geologische Wissenschaften),
conforte la theorie d’une Terre « boule de neige », par des mesures de
concentration d’iridium d’origine extraterrestre. Selon cette theorie
recente, la Terre aurait connu deux periodes de glaciation intense, il y
a 710 et 635 millions d’annees. Le froid y aurait ete tel que la planete
entiere aurait ete prise en glace, des poles a l’equateur, une epaisse
couche de glace recouvrant terres et oceans. Cette hypothese n’etait
jusqu’a present corroboree que par deux indices. La multiplicite des
depots glaciaires (type tillites ou diamectites) datant de ces epoques
et leur localisation indiquait que la planete avait compte un nombre
anormalement eleve de glaciers, et ce a des paleolatitudes tres basses,
a proximite de l’equateur. Des analyses des isotopes du carbone dans les
couches geologiques du neo-proterozoique avaient par ailleurs montre que
le carbone d’origine photosynthetique y etait absent, comme si la vie
s’etait alors faite extremement discrete, ce qui se comprend si la Terre
etait litteralement congelee. Les travaux de these de Bernd Bodiselitch,
de l’equipe de Christian Koberl, viennent etayer l’hypothese "boule de
neige". Leur point de depart ? Si la Terre a effectivement ete
recouverte de glaciers, ceux-ci ont du accumuler millenaires apres
millenaires la poussiere cosmique, resultat de la pluie de
micro-meteorites que subit en permanence la Terre. Au moment de la fonte
de la calotte glaciaire globale, cette poussiere cosmique a du former de
fines couches geologiques, particulierement riches en matiere
extraterrestre, celle-ci n’etant exceptionnellement pas melangee aux
produits de l’erosion. Or la matiere extraterrestre renferme bien plus
d’iridium que toute roche terrestre, ce qui doit permettre d’identifier
ces couches, voire d’estimer la duree de la glaciation en fonction de la
quantite d’iridium qu’elles renferment. Les chercheurs viennois ont
effectivement decouvert de telles couches, dans des carottes de sondages
du Congo et de Zambie. La mince couche riche en iridium s’intercale de
plus entre des diamectites, datant de la glaciation du Marinoen (-635
millions d’annees), et une couche de carbonates, posterieure a la fonte
de la calotte glaciaire, et liee a la precipitation du CO2 libere par le
volcanisme sous-marin et s’etant accumule sous la glace. Une couche
riche en iridium et datant de la glaciation de Stuart (-710 millions
d’annees) a egalement ete reperee. Leurs contenus en iridium respectifs
laisse a penser que les deux glaciations ont dure chacune douze millions
d’annees, etant entendu que l’apport de matiere extraterrestre est
suppose constant, egal a 40.000 tonnes/an.

Contacts :

  • Christian Koberl, UZA - Universitatszentrum Althanstra

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